Fabien Verschaere


(né en 1975 – Vit et travaille à Paris)

 

La création représente pour lui un formidable espace de liberté où il peut laisser libre cours à ses pulsions , y exprimer ses questionnements sur la joie, la tristesse, les limites qu’on s’impose, ce que l’on a droit de faire ou de ne pas faire.
L’autoportrait est un thème privilégié et il choisit souvent de figurer parmi les acteurs des histoires qu’il s’invente, se mêlant alors à la foule de ses personnages. Quels que soient les traits sous lesquels il se représente – en ange diabolique, en clown grinçant, en gnome grinçant ou travesti en princesse pour contes de fées -, Verschaere ne se fait jamais de cadeau. Il n’en fait pas non plus à celui qui regarde parce que sa manière est de l’interpeller pour lui faire croire en une histoire merveilleuse qui s’achève presque toujours dans le drame.
C’est qu’à l’instar d’un Jérôme Bosch, il porte sur le monde une vision tout à la fois éblouie et hallucinée, festive et inquiète. Il crée pourtant un monde semblablement délirant, avec la même profusion d’images, la même invasion fantasmatique, la même vision angoissée et finalement le même sentiment panique.
Il développe un univers à la fois ludique, étrange et mystérieux peuplé de figures archétypales. Ses installations, ses peintures et ses sculptures grouillent comme la création humaine, dans une imagerie toute médiévale, convoquant la culture populaire, la bande dessinée, le monde de l’enfance, l’inconscient et finalement la psychanalyse. Le travail est prolifique car il répond à une urgence non dissimulée. Le dessin et l’aquarelle sont les éléments fondateurs de la démarche de Fabien Verschaere et quand il passe à la troisième dimension, il est proche de l’enfance, d’un contact direct et tactile lié au jouet mais aussi proche de l’univers des contes de fées, avec ses princesses mais surtout avec ses monstres dans lesquels il s’incarne.

 

« Nous ne faisons qu’exécuter nos rêves d’enfant. L’enfance c’est le laboratoire d’une vie. La mémoire est définie parce qu’enfant nous nous sommes construits. Ma pratique est liée à la naïveté des dessins d’enfants parce que le message doit être direct, sans ambiguïté, retraçant un parcours reprenant tout depuis le début, la rage et la malice, croyant aux choses les plus absurdes. C’est cela qui nous ramène à la réalité et qui la rend plus belle parce que, via l’enfance, l’artiste construit un univers qui fait rêver. »


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