La vie Magdalénienne


Le climat était froid et la mobilité saisonnière de ces chasseurs, cueilleurs, pêcheurs était liée aux relations Hommes-animaux et ils avaient une subsistance en grande partie basée sur l’exploitation des ressources animales : renne, cheval, bisons, bouquetins, aurochs et petits gibiers, ainsi que les oiseaux et les poissons.

 

Les témoignages de leurs activités sont multiples : taille du silex, travail de l’os et du bois de renne, utilisation de minéraux (ocre, manganèse), trace de feu qui avait un impact social important, représentations artistiques (art mobilier et art pariétal)…

 

Le matériel archéologique y est particulièrement abondant et il est représenté principalement par de l’industrie lithique, avec des milliers d’outils.
Cette industrie est très diversifiée et le débitage de lames y est général, pour la confection de burins, de grattoirs, de perçoirs et de lamelles à dos.

 

L’industrie osseuse est très riche, avec principalement des objets en os et bois de renne et elle constitue l’une des plus belles séries typiques du Magdalénien Moyen des Pyrénées : pointes de sagaies, poinçons, lissoirs, aiguilles à chas, baguettes demi -rondes, harpons…et un des objets rois du Mas d’Azil, par les quantités retrouvées mais aussi par le côté artistique de certains, reste l’arme de jet privilégié de ces chasseurs : le bâton propulseur de sagaie, une arme de jet, pour une chasse adaptée aux grands espaces de cette période (peu de lieu boisé).

 

Les activités artistiques sont d’une très grande diversité iconographique autant que technique (gravures, sculptures, peintures).

 

La parure est également très présente et montre également un mode d’expression corporel et symbolique. Les témoignages sont abondants : bâtons propulseurs et bâtons percés ornés, contours découpés, rondelles percées, plaquettes gravées, perles en résine, pendeloques en os…

 

Cette culture a également livré un des rares crânes humains du magdalénien. Découvert en 1948 à l’entrée d’une des galeries ornées (Galerie Breuil), il est un témoignage important et sa présence en ce lieu est encore énigmatique (rituel funéraire, déplacement par les eaux, dépôt volontaire…)

 

L’art pariétal est présent avec plusieurs galeries ornées réparties dans le réseau de la Rive Droite et une nette concentration de gravures et de peintures dans la « Galerie Breuil » (une trentaine de représentations et autant de signes). Cet art symbolique est très proche de celui de l’art mobilier, avec principalement des représentations animales (cheval, bison).

 

La gravure est dominante avec une utilisation fréquente des contours de roche et les peintures sont principalement au manganèse (noir) ou à l’ocre (rouge).

 

Ces zones ornées sont fermées aux visites pour des raisons d’accès limité, parfois difficile et surtout de conservation.

 

Sur les deux rives, mais plus abondant sur la Rive Gauche, une phase plus récente, un Magdalénien Supérieur (autour de 12 à 13 000 ans) a été isolé, avec des harpons à une ou deux rangées de barbelures et un développement de la gravure par rapport à la sculpture.


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